Afin de pouvoir maintenir la pratique actuelle dans le cadre d'une pandémie, AXA va adapter…
Assurance sur les soins dentaires en question à Neuchâtel
Les Neuchâtelois pourraient être les premiers en Suisse à disposer d’une assurance pour couvrir les soins dentaires. Ils se prononceront sur une initiative en ce sens le 25 septembre.parChristine Talos
Faut-il instaurer une assurance dentaire obligatoire? C’est la question à laquelle répondront dans les urnes les citoyens neuchâtelois le 25 septembre prochain. En effet, ils vont devoir se prononcer sur une initiative populaire cantonale en ce sens lancée en 2015. Si elle est acceptée, Neuchâtel sera le premier canton à disposer d’une telle assurance.
Les partisans du texte, soit la gauche, les syndicats et des associations, souhaitent que cette assurance soit financée par un prélèvement de 1% du salaire, payé à moitié par l’employeur et à moitié par l’employé. Le coût pour l’employé atteindrait ainsi 30 francs par mois pour un revenu de 6000 francs. L’initiative prévoit en outre des mesures de prévention via la mise en place de contrôles périodiques.
Le coût du projet est estimé à 110 millions de francs – 70 millions à la charge des employés/employeurs et 40 millions à la charge des collectivités publiques.
Risques pour la santé en général
Les initiants rappellent qu’aller chez le dentiste coûte cher. Selon une étude, 20% des Suisses renoncent à des soins dentaires pour des questions financières, une situation «scandaleuse» dans l’un des pays les plus riches du monde, estiment-ils.
Or si ces personnes ne peuvent pas se faire soigner les dents, elles risquent de développer des maladies bucco-dentaires parfois graves qui seront à la charge ensuite de l’assurance-maladie, voire des services sociaux. Pour les partisans du texte, l’état de santé de la bouche fait donc partie intégrante de l’état de santé général. Et il n’y a pas de raison de séparer les soins dentaires des autres soins.
Initiative «trompeuse»
Du côté des opposants, on trouve la droite (PLR, UDC, Vert’libéraux et Le Centre), la Société suisse des médecins dentistes et les associations économiques cantonales. Ils dénoncent une initiative «chère et trompeuse». Car elle sera limitée aux soins de base et ne couvrira pas les implants dentaires ou les frais d’orthodontie, les plus coûteux. Sans parler qu’il faudra mettre en place une structure onéreuse de médecin-conseil pour examiner les dossiers.
En outre, la droite estime que l’assurance dentaire obligatoire risque de mettre en péril l’attractivité économique du canton car elle sera financée par une nouvelle ponction des salaires. Ce qui est injuste puisque toute la population en bénéficierait, alors qu’elle serait financée uniquement par les personnes qui travaillent dans le canton. Enfin, le coût de projet est également critiqué car il risque d’augmenter au fil des années. Or canton et communes ne sont déjà pas capables aujourd’hui d’assumer les 40 millions qui seraient à leur charge.
Source : 20 minutes
Cet article comporte 0 commentaires