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Rente ou capital LPP ?

A la veille de la retraite, il faudra choisir entre la rente et le retrait de son 2e pilier. Soit miser sur la sécurité ou opter pour plus de liberté.

Trois années avant la retraite se posera la question cruciale: faut-il encaisser son capital de 2e pilier, et choisir de gérer soi-même ses futurs revenus, ou recevoir une rente mensuelle fixe jusqu’à la fin de ses jours?

Si la plupart des caisses de pension permettent à l’assuré de retirer la totalité de son épargne, à condition d’en faire la demande à l’avance, la LPP (loi sur la prévoyance professionnelle) ne les oblige à verser que 25% de la part obligatoire en cash. Il est donc primordial de se renseigner sur la pratique en cours dans sa caisse, avant de se lancer dans une importante pesée d’intérêts.

L’option rente et l’option capital présentent chacune leurs avantages et inconvénients. Au futur retraité donc de définir ses besoins.

  • Qu’ai-je envie de transmettre à mes proches? Au décès du rentier, le conjoint recevra une rente de survivant correspondant à 60% de la rente du défunt. Les enfants ne toucheront des prestations que jusqu’à l’âge de 25 ans, s’ils sont en formation. A défaut, l’épargne du 2e pilier leur échappera totalement.
    Avec l’option capital, la totalité de la fortune restante ira aux proches, moins un éventuel impôt sur les successions (pour les concubins, et à NE et VD pour les enfants).
  • Ai-je besoin d’un revenu très sûr? La rente du 2e pilier est garantie à vie, la sécurité est donc optimale, puisque, chaque mois, le retraité recevra un montant fixe (lire encadré).
    Le capital, lui, devra être placé, et il incombera donc au retraité d’assurer lui-même ses revenus. Il s’agit d’une tâche non négligeable et la sécurité dépendra directement de la stratégie de placement retenue.
  • Ai-je besoin de flexibilité? Si on envisage des dépenses plus importantes au début de la retraite, un achat immobilier ou des voyages par exemple, seule l’option capital permettra d’adapter à sa guise la consommation de son épargne. On pourra en utiliser une partie tout de suite et placer le reste à long terme, afin qu’il fructifie en attendant de le dépenser.

La rente n’offre aucune flexibilité, puisqu’il faudra se contenter d’un revenu fixe.

Le plus lucratif

Autant le dire d’emblée: ni la rente ni même le retrait de capital ne s’affichent clairement comme étant la solution la plus rentable, cela dépend de l’espérance de vie, la fiscalité, le taux de conversion du capital en rente (il sera de 6,8% en 2014, mais on parle de l’abaisser encore à 6,4%) et des intérêts générés par son capital, une fois placé.
Roland Bron, directeur romand de VZ VermögensZentrum, a comparé le revenu annuel net procuré par une rente et par la gestion d’un capital de 500 000 fr. selon plusieurs scénarios (voir tableau).

Dans cet exemple, le retrait du capital assure le revenu net le plus élevé, soit 23 705 fr. par an, si les 500 000 fr. rapportent un intérêt moyen de 4% (3e colonne). En revanche, dès que cette rémunération tombe à 3% ou 2% (4e et 5e colonnes), la rente offre un revenu supérieur, soit 21 950 fr. (si le taux de conversion est maintenu à 6,8%), ou 21 280 fr. (si ce taux chute à 6,4%).

Avec l’option capital, il restera, toutefois, entre 333 900 fr. et 359 400 fr. de fortune non consommée au bout de 10 ans et entre 183 400 fr. et 214 500 fr. après 20 ans. Jusqu’à 85 ans, le retraité pourra donc encore léguer une coquette somme à ses proches.
Pour y parvenir, une bonne planification de ses investissements est indispensable. Et les événements de ces derniers mois incitent à la plus grande prudence vis-à-vis de son capital, les pertes liées à des placements malheureux pouvant, hélas, gâcher une belle retraite.

Joy Demeulemeester

 

Source : Bon à Savoir

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