Quand on parle retraite, c’est la principale question: doit-on percevoir le capital épargné dans la caisse de pensions (2e pilier) sous forme de rentes régulières ou d’un versement unique? Ou bien en combinant les deux options?

Rente ou capital? Si cette question est aussi importante, c’est parce qu’elle a une incidence sur la vie pour les années voire les décennies à venir. Si on opte pour une rente, on peut compter sur un revenu régulier à vie, ce qui permet de planifier à long terme. De plus, cette variante est très simple à gérer et permet en outre de couvrir et de financer dans le même temps une éventuelle longévité. En contrepartie, qui dit rente dit absence de flexibilité. Impossible donc de faire des prélèvements exceptionnels, plus élevés, pour s’offrir un voyage ou réaliser un rêve de longue date. Et n’oublions pas un point essentiel: la rente est imposable à 100% comme revenu. Et en cas de décès juste après le début de son versement, les héritiers – à l’exception de la veuve/du veuf et des orphelins qui touchent une rente – ne perçoivent rien.

A l’inverse, si l’on opte pour un versement en capital, la situation est totalement différente en matière de flexibilité et d’héritage. Chacun décide individuellement comment et où son argent doit être investi et comment il souhaite l’utiliser à l’avenir. En revanche, contrairement à la rente, rien ne garantit que l’argent suffira pour toute la vie. Toute personne souhaitant s’assurer un revenu régulier à vie doit donc bien s’organiser et s’y connaître suffisamment en placements. Sans quoi elle peut aussi recourir au conseil d’un expert, ce qui s’avère en général fort judicieux. Avec un versement en capital, les héritiers ne sont pas en reste: le capital non utilisé leur revient. Et sur le plan fiscal également, le versement en capital peut être judicieux puisqu’il n’est imposé qu’une fois, et ce à un taux réduit.

De plus en plus de gens optent pour une variante mixte: une partie sous forme de capital, une autre sous forme de rente viagère.

Mais peu importe la forme retenue, ce qui compte c’est de vraiment bien réfléchir à la question. Et de ne jamais oublier que si le choix entre rente et capital est important, il n’est qu’un des nombreux aspects de la planification de retraite, dans laquelle des éléments comme le budget (revenus et dépenses prévus une fois à la retraite), la situation de logement, l’utilisation de la prévoyance du 3e pilier, jouent également un rôle décisif. Une planification globale de la retraite ne présente donc que des avantages.

Un conseil: vous êtes en droit d’exiger de la caisse de pension 25% au moins de votre avoir LPP obligatoire sous forme de capital. Certaines caisses permettent même un retrait de la moitié voire de l’intégralité de l’avoir.